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  • : L'épopée du valeureux Hérisson Boiteux
  • : La bataille faisait rage. L'ennemi, fourbe et vicieux, frappait sans relâche usant toutes les ruses qu'il connaissait mais le vaillant hérisson n'avait pas encore rendu son dernier souffle.
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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 07:42

 La dernière fois, j'avais essayé de dissiper les doutes et interrogations des visiteurs de ce blog, sûrement peu chanceux, sur la notion de "comment vivre avec une clavicule cassée ?".


Je me ferai une joie à l'avenir, et si les curieux utilisent les commentaires afin de coucher leurs requêtes procédé autrement plus simple que de deviner par les mots clefs des recherches, de répondre aux questions existentielles soulevées par la problématique de la clavicule cassée.

Je n'oserai m'aventurer au delà de cet os, bien qu'il me paraît logique que toute ossature liée à l'articulation de l'épaule ait un traitement quotidien similaire. En revanche, je ne m'avancerai pas pour le traitement médical.

 

Deux autres questions sont ressorties dernièrement. La première est très spécifique mais indispensable :

 

  • Comment enfiler un T-shirt avec une clavicule cassée ?

 

On n'enfile pas de T-shirt avec une clavicule cassée !!!  Bandes d'inconscients ! :p

Pour information, non seulement les pompiers ont découpé le mien pour l'enlever malgré mes fortes oppositions initiales mais il m'a fallu en plus attendre de retirer l'attelle (soit six mois) pour espérer à nouveau me vêtir non sans difficultés de cet habit .

Tant que l'os n'est pas consolidé (naturellement par un cal osseux ou artificiellement par des plaques et des vis), je ne saurais que trop vous conseiller d'opter pour les chemises, larges de préférence, afin de ne pas soumettre votre épaule à plus de souffrances inutiles. De toutes façons, vous ne défilerez pas pour un grand couturier, vous n'avez donc pas besoin de vous faire beaux/belles, l'attelle ou les anneaux vous retirant déjà un pourcentage non négligeable de charme et de charisme. Non, vous n'avez pas la classe non plus...

 

Une fois qu'il vous est possible de mobiliser légèrement l'épaule, le T-shirt s'enfile de la manière suivante pour une optimisation de vos chances de ne pas provoquer des douleurs supplémentaires superflues :

  • remontez au maximum la manche du bras immobilisé ;
  • faites glisser le vêtement le long du bras rattaché à l'épaule déficiente ;
  • passez la tête ; alouette, déformation professionnelle...
  • et enfilez le reste comme vous le pouvez sans vous faire mal.

 

 

Une fois qu'il est installé, il faudra bien enlever ce T-shirt un jour ou l'autre, ne serait-ce que pour vérifier l'avancement de votre gangrène. J'ai une technique particulièrement efficace mais dévastatrice à moyen terme :

  • vous agrippez le T-shirt aussi loin que vous pouvez dans le dos avec le bras valide ; Je préfère préciser...
  • vous tirez le tout vers la tête ; alouette, comique de répétition, c'est ultra efficace avec les petits morveux !
  • vous vous démerdez du reste : du moment que l'opération est indolore, c'est qu'elle fonctionne.

 

 

Ainsi, n'espérez pas avoir un usage normal de vos T-shirt et ne soyez pas étonnés de leur difformité évolutive.

Une clavicule cassée, c'est une garde robe à changer.

 

 

  • Comment mettre les anneaux ?

 

Vous savez déjà de ce que je pense de cet artéfact sorti tout droit des enfers. 

Bref, normalement, une fois installés les anneaux ne devraient pas être retirés. Seulement, cela serait merveilleux dans le meilleur des mondes, et d'ailleurs, dans ce monde, les anneaux n'existeraient pas... donc pour les mettre il n'y a qu'une seule solution : DE L'AIDE !

N'essayez pas seul, ça ne sert à rien, empirera votre situation et, au mieux, ne plus les avoir un moment vous soulagera de cette douleur infligée par le port de cet objet de torture.

 

 

  • Quelles sont les séquelles après une fracture de clavicule ?

 

Je ne vous énumèrerai pas toutes les séquelles pour la simple et bonne raison qui suit : je ne les connais pas.

Il existe souvent une persistence des raideurs musculaires et/ou des douleurs résiduelles, le tout causé par l'immobilisation et les opérations qui ont malmené les muscles et autres éléments indispensables à la fonctionnalité de l'articulation.

Aparté pour Sylvie : je crains que la sciatique ne soit jamais considérée comme telle... :p Je ne sais pas si celle-ci est antérieure ou postérieure à ta fracture.

Si elle est antérieure, ta situation n'arrangera certainement pas ton cas.

Si elle est postérieure, la relation de causalité ne m'apparaît pas impertinente.

On sait que la sciatique est liée à un problème de dos, le nerf du même nom étant pincé quelque part entre les lombaires et le muscle de la cuisse, or une clavicule cassée provoque obligatoirement des tensions non négligeables sur toute la partie haute du corps par effet de compensation. Donc pourquoi pas, par effet domino, sur la partie basse.

 



Pour en revenir aux séquelles, j'en connais désormais une officielle - la mienne, vous observerez que nous apprenons beaucoup à nos dépens - qui est une conséquence fréquente : la formation d'une excroissance osseuse dans l'articulation liée à une immobilisation prolongée et à une tension permanente dans l'épaule. 

Ai-je appris par ce biais, et en allant consulter un énième chirurgien, que mes souffrances n'étaient finalement pas psychologiques ou - comme certains me l'ont fortement reproché - simulées ! Moi, je le savais déjà. En revanche, la plupart des médecins et ma famille, eux en doutaient largement.

Heureusement, la lumière est (enfin !)  faite sur la pertinence de mes doléances.

L'excroissance se situe sur l'acromion (j'avais déjà mentionné cet os qui est associé à la clavicule et dont, dans mon cas, la luxation apparente fait débat...) et bloque l'articulation (si ce n'est pas la luxation qui en serait à l'origine...) en plus de titiller gentillement la tuyauterie sur son passage. Ce qui expliquerait sans aucun doute la différence de couleur et de température ainsi que les douleurs et crampes récurrentes dans le bras et, par extension anatomique, la main accrochée à l'épaule incriminée.

Je me ferai un plaisir d'aller frapper aux portes des experts et médecins qui m'ont clairement exprimé ces trois dernières années leurs réticences quant à mes déclarations allant jusqu'à me taxer d'oisiveté durant mes séances de kiné ainsi que d'exagération extrême sur mes limitations et mes douleurs endurées.

 

 

L'ennui, et puisqu'il m'est impossible de ne pas user de mon membre supérieur gauche même s'il est limité ; d'une part parce qu'il est toujours rattaché à mon corps ce qui induit inévitablement et mécaniquement des mouvements, d'autre part parce que cela risquerait d'aggraver l'excroissance qui pourrait évoluer ; c'est qu'avec le temps, cette excroissance finisse par ronger les tuyaux qui tiennent et entretiennent le bras, menaçant indirectement aujourd'hui et directement demain la fonctionnalité de celui-ci.

Réjouissant programme n'est-il pas ?


 

Alors, maintenant que nous savons avec précision la nature de mon "inconfort" et les futures conséquences, il doit bien y avoir une solution à ce problème ?

(même si la question de la luxation est bizarrement toujours délicate... pourtant, la comparaison illustrée dans Casse-toi, pov c... (1) semble démontrer sa présence)

Il existe effectivement un moyen d'y remédier et je vous le donne dans le mille : il faut passer par la phase charcutage ! Chic, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas ouvert mon corps !!! \o/

Oui mais ! Ca ne serait pas intéressant si la réponse était aussi simple... Tant que les souffrances ne sont pas insupportables - le chirurgien estime ma tolérance à la douleur très bonne c'est sûr, ça va tout de suite mieux avec de la morphine... - et que les tendons ne sont pas au bord de la rupture, l'intervention n'est pas urgente. Merci de revenir dans deux ans quand il sera trop tard...

 

 

En conclusion, me voilà bien avancée...

Pour les questions/remarques, je suis de toute ouïe. ;)

 

 

Casse-toi, pov c... (1) : une explication sur ce titre pour écarter tout malentendu ; je fais bien évidemment référence à la frasque de notre ancien président, le "c..." mentionnant au choix ironiquement le patient qui est pris effectivement pour un con ou la clavicule.

 

 

 

By Kypic.

 

 

 

La phrase de la fin par Daniel Desbiens :

"Qui tente sa chance et fait preuve de persévérance obtient sa récompense. Qui plie sous la malchance et ne retrousse pas ses manches vivote dans le silence."


 


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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 22:42

 

De grade "Kaporal"(1)

D'âme Samurai

 

 

Pour les connaisseurs et connaisseuses de western spaghetti, je fais référence au film "Mon nom est Personne" et à quelques traits particuliers analogues à ce qui va suivre (à vous de les trouver). C'est d'ailleurs une heureuse coïncidence que ce long métrage fut diffusé ce soir même me donnant l'inspiration nécessaire à ma plume.

 

Il y a de cela quelques mois (dans Paroles, paroles, paroles), je vous promettais de présenter mes disciplines : l'Iaido et l'Aïkido.

 

Je prouve encore tenir mes promesses et d'autant plus car j'ai reçu l'immense mais inattendu privilège d'intégrer officiellement le clan des samurai modernes samedi dernier (soit hier).

Inattendu ?! En effet, je suis simplement allée trouver le sensei (def : maître) pour savoir quelle était son opinion sur mon évolution d'apprentie depuis déjà trois ans. Quoi de mieux qu'un passage de grade afin de mesurer ses performances ?

Me voilà sans plus tarder et sans préparation aucune, prise au dépourvu, embarquée dans ce combat face au seul véritable adversaire de la vie : soi-même.

 

 

Qu'est-ce que l'Iaido et l'Aïkido ?

 

Ce sont deux art martiaux très différents et très proches à la fois.

Le premier est l'art de dégainer le sabre d'un seul geste juste se décomposant en kata, art développé vers le 17ème siècle à l'époque Edo lorsque les samurai n'avaient plus de raisons d'être guerriers pour les différents Shogun (def : seigneur) puisqu'à cette époque, le Japon devenait complètement unifié sous la dynastie des Tokugawa, libéré des guerres de clans.

Ils abandonnèrent ainsi leurs armures et étudièrent la manière parfaite et efficace qu'il soit de porter, dégainer, couper avec leurs lames. C'est aussi l'époque où abondèrent les rônin, samurai vagabonds qui ternissairent l'image du samurai fidèle à son maître et à sa cause.

Il existe plusieurs écoles, la mienne étant Muso Shinden Ryu. Et comme une image (une vidéo en l'occurrence) vaut mille mots :

 

 


 

 

Concernant le deuxième, cette discipline est la création de Morihei Ueshiba (O Sensei), grand homme de l'art du combat qui inventa l'Aïkido comme une alternative aux autres disciplines martiales dont l'objectif initial est la mort - rapide si possible - de l'adversaire.

L'Aïkido signifie la voie (Dô) de l'harmonie (Aï) des énergies (Ki) et est principalement un art de défense et de vie ; jamais un Aïkidoka n'engage le combat ni ne se bat pour tuer. En revanche, il se doit de dévier les forces en action contre lui pour éviter une atteinte à son intégrité mais sans s'y opposer. Car s'il y a opposition, il y a confrontation ; s'il y a confrontation, il n'y a plus d'harmonie.

L'Aïkido est également un art qui s'inspire et s'instruit largement du travail aux armes en particulier le katana et autres lames portées par les samurai.

 

 


 

 

Si j'attache autant d'importance à devenir samurai, c'est en grande partie pour la voie qui me semble être la plus juste et la plus saine à suivre, malgré toutes les difficultés qu'elle présente.

Ainsi, je porte le hakama pour ne pas oublier et déshonorer celle-ci puisqu'il la symbolise de par ses plis. 


Les traductions des Kanji de la symbolique des plis varient, certaines intègrent le courage, la justesse, la modestie ou l'humilité. Je pense que seul un japonais saura différencier le vrai du faux sans toutefois pouvoir  l'exprimer : il ne me semble pas d'une grande importance de s'y attarder car toutes sont inhérentes au code.

Les valeurs ne peuvent être traduites par des mots, elles le sont par les actes.

Je vous donne la plus répandue en Aïkido :


  •  Jin : bienveillance, générosité

"Il faut veiller à ne pas causer de troubles ni pour soi, ni pour autrui."

Dans la pratique, il s'agit de ne pas perturber la technique.

Force est de constater que, dans la vie, malgré l'enseignement d'Aïkido qui doit m'instruire autant sur le tatami qu'en dehors, cette vertu est mise à l'épreuve par les dernières batailles engagées et que je suis encore loin du succès auprès de certaines personnes.

Néanmoins, je me pose sincèrement la question : en sont-elles réellement dignes ? Dans le cas contraire, et même si ces personnes ne se privent pas pour me troubler, est-ce une raison pour en faire autant ?


  • Gi : honneur, justice

"Il implique être fidèle à sa parole, à ses engagements et à son idéal."

Certainement l'un des principes fondamentaux qui régit ma vie et mes actes, d'où une certaine comparaison récurrente avec Don Quichotte de la Manche, qui malgré son adoubement hasardeux et sa crédulité légendaire, est bel et bien un chevalier dans l'âme. Une vertu que j'applique sans faille ; peut-être trop d'ailleurs quand il s'agit de l'idéal.


  • Rei : politesse, courtoisie, étiquette

"Expression sincère de l'intérêt porté à autrui, quelle que soit sa position sociale, au travers de gestes et d'attitudes pleines de respect."

Deuxième ligne de vie à laquelle je suis très attentive.

J'espère être un tant soit peu méritante de ce titre mais rien n'est moins sûr puisqu'il est perçu d'abord par autrui. Je peux, en pensant être courtoise, absolument ne pas l'être aux yeux des autres par ignorance ou inadvertance. 

 

  • Chi : sagesse, intelligence

"Aptitude à n'accorder aux choses et aux événements que l'importance qu'ils ont réellement, sans passion qui trouble le jugement." >.> Oui, bon...

Il y a bien ce sujet (mais si vous savez très bien de quoi je veux parler !!!) qui me ronge l'esprit, peut-être même l'âme. Mais suis-je vraiment dans le faux ou alors lui accorderais-je l'importance qu'il mérite ? Car il est difficile de connaître la frontière entre le degré d'importance pour soi et celui des autres...

Peut-être faut-il alors aborder tout événement comme s'il ne nous affectait en aucune façon ?!

Hélas, je suis une fois de plus en défaut sur ce pli que j'associerais avec l'humilité ou la modestie.

En aparté : j'aime à dire, souvent avec sarcasme, que "la modestie n'empêche pas la perfection", cela se vérifie dans ces vertus car il faut à la fois rechercher la perfection et s'en montrer digne.

 

  • Shin : sincérité, confiance

"Sans elle la pratique n’est qu’une simulation, voire une gesticulation inutile. Si on n’est pas sincère dans son travail, son respect aux autres, ses attaques, on se ment et on ne permet pas aux autres de progresser. L’engagement doit être total, permanent, sans équivoque, car nous savons tous que l’illusion ne peut perdurer longtemps devant les exigences et le réalisme de la voie, et le regard des autres."

Une voie que j'essaie de suivre avec d'autant plus de sincérité (^^) mais elle est à double tranchant. La confiance n'est possible que dans le respect, or, certains individus ne considèrent pas le respect comme une doctrine. Il n'est donc pas possible de faire confiance à tout le monde ce qui introduit une qualité indispensable au samurai : la vigilance. Et en matière de vigilance vis-à-vis des individus, j'ai apparemment quelques lacunes.   

Heureusement, la sincérité s'effectue dans l'acte ou les paroles mais n'oblige ni à agir, ni à parler.

Je crois être une personne de confiance (du moins, m'a-t-on souvent décrite comme telle) et aussi sincère que possible.


  • Chu : loyauté, respect

"Voilà bien une valeur en voie de disparition dans notre société contemporaine, alors que l’argent ou les attraits du pouvoir permettent d’acheter les consciences et donc les loyautés. Cette valeur est pourtant la clé de voûte de nos arts martiaux : loyauté envers son professeur, envers les règles internes de son école, envers ses aînés, envers son dojo, envers ses armes et ses habits, envers le kamiza, et bien sûr envers le fondateur. C’est là le reflet de la rectitude du corps et de l’esprit du pratiquant."

Nous y venons à cette notion de respect perdu...

Sans respect, pas de loyauté ni de sincérité ; sans sincérité, pas de confiance ni de courtoisie ; sans confiance ni courtoisie, pas de bienveillance ni de générosité. Sans tous ces idéaux, pas d'honneur ni de justice.


  • Ko : piété

 "Il faut comprendre piété dans le sens de respect profond et authentique des bases techniques, des codes, de son art martial, des aspects spirituel, historique et philosophique qui sous-tendent l’Aïkido."

Piété est un concept basé sur le fait d'être discipliné et donc de suivre les six autres vertus ainsi que l'enseignement malgré les difficultés et les échecs. Pour moi, cette vertu induit implicitement la notion de persévérance et de courage.


 

 

 

Voici mon code, mon idéal.


Concepts que je tente de respecter et de transmettre à chaque instant et qui sont désormais pleinement plébiscités par mes ainés.

Cependant, mes pères d'Iaido étaient désolés de ne pouvoir me donner le 1er Dan (ce qui correspond grossièrement à la ceinture noire) et de ne m'accorder seulement que le 1er Kyu (ce qui correspond grossièrement à la ceinture marron). Or, et inconsciemment dans l'optique du Chi, je n'étais pas déçue ni de mon travail bien qu'il ne fut pas parfait, et loin de là, ni du grade obtenu car ils étaient justes. 

 

J'ai réussi, malgré mon point faible qu'est l'épaule gauche et tout ce qu'elle implique en terme de douleur, de frustration, de batailles et d'engagements plus ou moins justes, à tenir mes promesses envers mon art de combattre et mon art de vivre. Jamais je n'ai renoncé, jamais je n'ai relâché, jamais je n'ai abandonné.

Je crois que bien avant d'avoir mon âme, ma lame entre mes doigts, bien avant d'en connaître l'existence et le code, j'étais alors déjà samurai.

 

Je suis ainsi honorée d'être aujourd'hui reconnue et intégrée parmi mes semblables.


 

 

De grade "Kaporal"(1) : Un ami me surnomme Kaporal Kypic pour cette très logique raison matérielle : je porte en permanence et depuis des années une ceinture originale de la marque.

 

 

By Kypic

 

 

 

Je n'ai su choisir car elles reflètent elles deux parfaitement le samurai ; les phrases de la fin, la première par Miguel de Cervantès et la deuxième tirée du film Le Dernier Samurai :

"Mon honneur m'est plus cher que ma vie."

"La fleur parfaite est une chose rare. On pourrait passer sa vie à en chercher une, et ce ne serait pas une vie gâchée."

 


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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:49

J'utiliserai désormais volontairement ce titre pour toutes les anecdotes amusantes illustrant ce lieu commun tantôt vrai, tantôt faux...

 

Les faits remontent à quelques temps déjà.

Un midi, après avoir repu les morveux affamés, une adorable petite chipie - d'habitude collée à mes jambes - est assise sur le banc, lieu désigné de punition.

Intriguée bien que peu surprise de retrouver ainsi l'experte ès bétises, je m'approche, m'assieds à côté d'elle et lui demande quelle est donc la raison de sa présence en ce lieu.


"Oh mais je ne suis pas punie ! J'ai tout bêtement mal aux pieds..." Dit-elle avec un aplomb assuré.

Je ne suis pas née de la dernière pluie, je me doute que ce simulacre n'est sûrement qu'une tromperie mais décide ni de le relever, ni d'en connaître la raison ; occupée par d'autres bambins désireux de mon attention, je n'y prête donc pas plus d'intérêt.

Seulement, quelques minutes plus tard, ma collègue se dirige vers la canaille et lève sa punition, confirmant en une poignée de secondes mes soupçons et me laissant perplexe quant à la facilité déconcertante de la très jeune demoiselle à (me) mentir - aussi futile fut l'imposture.

 


Cette histoire n'aurait aucun intérêt si elle s'achevait ainsi.

La filouse, appuyée alors sur ses mains, se balance hors du banc et sautille vers ses camarades, contente d'être enfin libérée de sa prison. A mi-chemin, elle s'arrête soudainement, se tourne vers moi et m'avoue avec la même aisance déroutante en haussant avec exagération les épaules et en inclinant sa tête sur la droite :

"En fait, (légère pause) j'étais bien punie !"

Et se retourne sans demander son reste, sautillant de plus belle en direction de ses compagnons de jeu pour rattraper, avec insouciance, le temps perdu.

 

 


By Kypic.

 

 

La phrase de la fin par Marcel Aymé (Le Chemin Des Ecoliers) :

"[...] une certaine espèce de menteurs dont chaque mensonge est un enchaînement d'authentiques accès de sincérité."

 


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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 10:49

Et quand le prix est d'ordre financier,

il y a de quoi se poser des questions sur la société...

 

 

Suite à mes déboires judiciaires, il m'a fallu reconsidérer beaucoup de choses dont certains principes fondamentaux pour ne pas perdre la sainte guerre de la Justice.

 

Entre autre, je me suis rabaissée à accepter une tentative de négociation avec mon ex-avocate.

Car, dans le cas contraire, ce faisant cette dernière bloquerait mon autre dossier où je suis victime d'un automobiliste et serait potentiellement préjudiciable pour une sombre histoire de délai. Ajoutons à cela une défaite quasi sûre ; entendons nous bien, je m'attaque à un pion d'un système bien huilé qui ne laisse que peu d'avantages et de billes aux non initiés.

 

Ma nouvelle avocate - qui me semble être quelqu'un honorable et de confiance, ce qui n'était pas le cas de la première même avant le début du litige - m'a raconté une anecdote appropriée : Un homme désireux de se faire rembourser un billet de train pour une erreur de la SNCF engagea des poursuites contre cette dernière qui lui refusait sa requête. Il gagna son procès et se fit rembourser. En revanche, la procédure lui en coûta le quintuple...

Ce fût, dans mon cas,  un dilemme interne très rude me demandant de choisir entre mon intérêt et ma fièrté, surtout lorsque rester fier de soi est déjà un intérêt en soi.

J'y ai réfléchi, tourné le problème cent fois dans ma tête  et n'ai pu que me résigner à la négociation ne pouvant risquer la ruine. Décision au goût amer d'abandon qui m'octroya enfin mais d'une manière cruelle un soutien familial.

Ainsi, je ne suis pas assez riche pour rester noble d'âme/dame. 

 


Ceci dit et ceci fait, il m'est accordé la possibilité de regagner à nouveau ma dignité : la négociation vient tout juste d'être déboutée par l'avocate concernée confirmant finalement qui se trouve être la plus concillante des deux ; malgré ma volonté affirmée de ne pas lui adresser la moindre marque qui pourrait lui laisser croire en sa - fausse - bonne foi.

Toutefois, bien que peinée car toujours dans un croisement de chemins aux issues défavorables, je ne suis pourtant pas surprise de ce refus révélateur de la nature malodorante de l'intéressée. (nature expliquant en outre mon erreur initiale de jugement)


 

J'ai tellement tendu de joues et de mains pour n'avoir en retour reçu que des gifles et des coups de règle sur les doigts que la seule partie anatomique qu'il me reste à tendre est mon pied pour envoyer promener tout ce petit monde déconnecté, sectaire et partial.

Puisqu'elle préfère la confrontation frontale - sûrement par orgueil aux vues du personnage antipathique telle qu'elle se présente - , alors je ferai en sorte de ne pas la décevoir.


 

 

By Kypic.

 

 

 

La phrase de la fin par Lao She :

"Tant qu'on ose se battre, même si on essuie des échecs, on est digne de respect."

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 10:48

Après une consultation gratuite à la Maison de l'avocat, il y a déjà quelques mois de cela (si je ne m'abuse, les faits remontent à février), j'étais regonflée à bloc, prête à déplacer des montagnes et affronter Goliath !

 

On me divulgue le nom d'une "excellente" avocate qui ne refusera certainement pas mon dossier.

Je contacte ainsi sans plus tarder cette providence, explique ma situation judiciairement chaotique à la secrétaire qui m'invite à patienter.

Quelqu'un me reprend au bout du fil mais la voix semble différente, ferme, sans appel, il est évident qu'il ne s'agit plus de la secrétaire. Sans se présenter, la personne commence à m'incendier sans raisons.

Curieuse de connaître l'agresseur qui se permet de me traiter gratuitement comme une moins que rien, je lui demande si j'ai bien l' "immense"  honneur de parler avec l'avocate dont on m'avait vanté les mérites.

Elle confirme sèchement comme on dégage avec dédain du revers de la main ce qui nous importune et continue de me vomir ses calomnies à l'oreille.


C'est alors que cet odieux personnage - aussi odieuse que mon ex avocate me laissant un léger soupçon d'une éventuelle connivence suspecte comme l'affirme le dicton "qui se ressemble s'assemble" - s'estime ne pas être "une avocate de basse catégorie" et, de par le droit que lui confère sa profession, refuse - avec une violence absurde et démesurée - ma requête. En revanche, j'ai la nette impression que leurs devoirs sont  souvent négligés...

Elle semblait être bien au fait de ma situation, un peu trop d'ailleurs, seulement ses informations étaient vraisemblablement incomplètes - si ce n'est erronées - comme si quelqu'un lui avait donné une version en ma défaveur. Oserai-je dire en sa faveur ? ...  Je n'oserai pas.


 

N'y tenant plus de me faire insulter de la sorte, je mets un terme à la discussion : "effectivement, je crois bien comprendre quel genre de personne vous êtes et vous remercie de ne pas vous charger de mon dossier !".

Sans attendre la réponse, je raccroche afin de ne pas poursuivre cet échange stérile.

 

 

La bassesse dont cette femme avocate ne fait pas partie est certainement d'ordre pécunier mais a-t-elle l'opportunité (la volonté ?)  d'élever son esprit aussi haut, sinon plus, que son portefeuille ?

Madame l'avocate, je vous donne ce précieux conseil : ai-je l'avantage sur vous de ne pas avoir un porte-monnaie grassement fourni. Ainsi, il m'est plus aisé d'avoir l'âme plus grande que ce dernier...

Ou serait-ce question de son orgueil ? Je ne saurais l'affirmer ni ne me permettrais d'en juger... Toutefois, l'interrogation se pose.

 

 

 

 

 

Je peux tout de même retirer quelques éléments instructifs de cette mésaventure :

 

- Confirmer que la justice et le droit français transforment leurs valeureux chevaliers se battant avec honneur pour des principes respectables en affreux et infâmes seigneurs présomptueux de leur pouvoir et indignes de leur titre.

- Qu'il n'aurait finalement pas été judicieux, même sans cette altercation, de quémander le secours de cette avocate qui se serait révélée tôt ou tard comme la première (heureusement, ce fut cette fois-ci plus tôt que trop tard) : traitrement assassine.

 

 

Nota Bene : Tous les avocats ne sont pas comme ça... du moins, je l'espère.

 

 

 

 

By Kypic.

 

 

 

La phrase de la fin par Ernest Renan :

"Ô Seigneur, S'il y a un Seigneur : sauvez mon âme, si j'ai une âme."

 

 


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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 23:49

Vous connaissez cette vieille fable d'un roi qui voulait être le mieux paré et qui, par le concours d'un tailleur peu scrupuleux, se retrouva nu comme un ver devant ses sujets aussi influençables que leur majesté lorsqu'un enfant dévoila la vérité...

 

Réalité crue que sont les affirmations franches et à brûle-pourpoint des enfants ?

Je pencherais certainement plus pour le reflet d'un formatage des moeurs de notre société encore bien ancrés qui commence dès le plus jeune âge.

 

 

 

La semaine dernière, je me suis vue confier la responsabilité ardue d'animer le temps péri extrascolaire des morveux prépubères de primaire d'une école que je cotoie pour en avoir bordé et mouché les maternelles.

Le premier jour m'a annoncé la couleur sans détour...

 

"T'es une fille ou un garçon ?"

Interrogation justifiée par ma coiffe arborant fièrement des pics hérissés.

Je leur affirme d'abord être un hérisson avant toute chose. Mais cela ne les satisfait pas, ils veulent quand même savoir si le hérisson est un mâle ou une femelle.

Nul besoin de mentir : la nature ayant choisi, je suis une fille.


"Bah nan, t'es un garçon parce que tu mets du gel !"

Je réponds avec pertinence : est-il mentionné quelque part, dans la loi, dans la constitution, sur les pots de gel, que cet artifice doit-être utilisé uniquement par la gente masculine ?

"Oui, mais tu es un garçon parce que tu as les cheveux courts !"

La conclusion se fait sans plus attendre : les garçons ont les cheveux courts et la liberté de mettre du gel ; quant aux filles, elles doivent avoir les cheveux longs et se faire des couettes. Je passe le chapitre vestimentaire, mes chaussures de skateur et mon pantalon large aggraveront mon cas déjà indéfendable aux yeux de ces charmants bambins. Qu'il est loin le temps d'Indochine et de son troisième sexe.

Soit, je ne vais pas non plus m'abaisser aux extrêmes pour leur prouver le bien fondé de ma condition en montrant mes attributs (en plus de risquer un attentat à la pudeur).

Je serais un garçon si cela les chante, être considérée socialement femme ou homme m'importe peu finalement.

 

"Tu as un amoureux ?"

Bien évidemment, et aux vues de leur ouverture d'esprit, il n'est pas question de rentrer dans le débat de l'orientation sexuelle. Déjà que celui de l'identité sexuelle était un tantinet mal amorcé...

Pourtant, cela aurait répondu sans équivoque à cette discussion. Bref, non, je n'ai pas d'amoureux.

"Tu n'as jamais eu d'amoureux ?"

Leur hardiesse n'a d'égal que leur insistance... Non plus, je n'en ai jamais voulu, n'en veux pas et n'en voudrai jamais.


"Quand on n'a pas d'amoureux, c'est qu'on est moche." O_o   

Outre la majestueuse claque parfaitement gratuite, que voulez vous répondre à cela ?

On touche une corde sensible... J'ai l'avantage de pouvoir invoquer l'injustice de la nature et son acharnement, excuse autrement plus compréhensible que le simple fait d'être née moche selon les standards de la mode : si je n'avais pas le corps couvert des stigmates de ma vie, aurais-je pu avoir la chance d'être dans la moyenne acceptable. Hélas, une fente labio palatine unilatérale communément appelée bec de lièvre, une chienne et une voiture vues d'un peu trop près et quelques autres conséquences de ma légendaire malchance ont eu raison de mon magnifique corps.

Aussi, je me retranche derrière ma "beauté intérieure", ma prestance et mes pics en dernier recours puisqu'il ne me reste plus que cela. J'aurais pu leur demander, après la mienne, quelles étaient leurs raisons d'être aussi vilains...

Mais d'humeur assez (trop) docile, ne voulant pas engager la guerre dès le début sachant que je devrais par la suite livrer bataille la semaine durant, j'ai simplement rétorqué que leur raisonnement sexiste et avilissant qui tendrait à démontrer que seules les filles se doivent d'être belles pour que les gueux daignent poser leur dévolu sur elles n'était pas complètement vrai, à défaut d'être complètement faux.

Toujours sans entrer dans le débat de l'homosexualité, j'ai évoqué la possibilité que ce soit tout à fait l'inverse, le monopole de sortir avec les belles personnes (si ce n'est les bonnes) n'étant pas exclusivement réservé aux hommes : et si c'était moi (par extension, les filles) qui trouvais mes prétendants peu avenants ?

J'aurais tout aussi bien pu explorer la polémique de la relation entre la beauté et la personnalité mais il fallait emmener ces Gargantuas encore dépourvus de conscience dévorer leurs déjeuners. A mon grand dam, je n'ai su être leur Ponocrates.

 

Le reste de la semaine ne fut guère mieux.

J'en ai regretté les adorables sales mômes de la maternelle qui, pour obtenir mes faveurs, ne se lassaient pas de me répéter que j'étais "belle comme une princesse".

Heureusement, il n'existe pas une vérité mais des vérités ; celles des enfants sont à leur image : innocemment cruelles et gratuites.


 

 

 

Il est incroyable de sacraliser à l'excès ce petit être en devenir, "l'enfant modèle", tout en martelant impunément son innocence d'intolérance et de conformisme.

Il est tout aussi incroyable que ce même petit être en devenir soit à la fois adorablement innocent et capable des pires cruautés.

L'éducation, la société et la protection outrancières font de ce petit humain une mignonne peste intouchable.

 

 

 

 

 

By Kypic

 

 

 

La phrase de la fin par Romain Rolland :

"Par toute son éducation, par tout ce qu'il voit et entend autour de lui, l'enfant absorbe une telle somme de sottises, mélangées à des vérités essentielles, que le premier devoir de l'adolescent qui veut être un homme sain est de tout dégorger."


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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 10:38

Avec ma morale très personnelle et mon cynisme cinglant, j'en oublierais presque que je ne suis pas parfaite.

N'en déplaise à mon égo.

 

 

Je vais vous faire une petite confidence.

Malgré ma conscience, malgré mes perpétuelles remises en question, malgré ma relative sagesse et mon immense patience, il s'avère que lorsque je perds ces deux dernières (à savoir la sagesse et la patience), j'ai des tendances colériques relativement violentes.

A force de tendre l'autre joue en prêchant la subjective bonne parole, être honorablement de bonne foi dans notre société est susceptible de mettre notre résistance face à la Force obscure à rude épreuve.

 

Je pense être quelqu'un de sage, raisonnable et de très patient, comme tout hérisson samurai se doit d'être.

Ainsi, pour que je perde patience et raison, il faut insulter sans relâche ma personne par des calomnies, des mensonges et un déni absolu, le tout avec une mauvaise foi éhontée ébranlant les fondements même de ce qu'est la justice et menaçant directement mon mode de vie.

Mon ex avocate et Madame la Bâtonnière sont expertes en la matière.

En voilà un domaine où elles étalent leurs compétences à défaut de le faire dans leur profession.

 

 

J'ai, depuis lors, l'incessante et l'urgente envie d'exprimer mon mécontentement non plus verbalement mais physiquement, le dialogue ayant montré ses limites et mes interlocuteurs étant volontairement sourds. Un désir presque viscéral de soulager ma haine en la déversant frénétiquement sur les personnes concernées.

On dit souvent des enfants qu'il y a bien des claques qui se perdent... Les enfants n'ont pas le monopole de la bêtise insolente et de l'impertinence. 

Hélas, ou heureusement pour certaines personnes, ma conscience m'empêche de réaliser ce fantasme.

Celui où ma patte encore valide inflige la correction dûment méritée à cette vermine du genre humain.

A défaut, je me venge sur mon mobilier... Mais la résistance faiblit et je ne puis assurer qu'un jour je ne mette à exécution ce peu glorieux dessein. 

 

 

Maître Yoda me dirait sûrement et avec son expression si particulière :


En toi trop de colère tu as.

Ton prochain ne pas juger tu dois.

De la sagesse éloignée encore tu es.

 

Et il aurait absolument raison.


Une chose est sûre et si je n'arrive pas à atteindre cette sagesse, j'assumerais mes actes le cas échéant contrairement à mes adversaires, car si la violence est une faiblesse pour beaucoup, je préfère être faible qu'être lâche.

 

 

By Kypic.

 

 

La phrase de la fin par Mohandas Karamchand Gandhi :

"Là où il n'y a le choix qu'entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence."

 

 

Note : je l'ai volontairement classé dans Justice et Assurances puisque cela concerne directement le comportement de ces dernières.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 12:34

Ce matin, la sonnette de l'interphone a retenti m'extirpant de force de mon sommeil déjà suffisamment chaotique à l'origine.

 

Une voix frêle mais déterminée appartenant sûrement à une jeune femme m'accueillit et me demanda si je connaissais la Bible.

Qui ne connait pas la Bible, même sans l'avoir lu (ce qui est d'ailleurs mon cas) ?

Elle me proposa ainsi d'inviter Dieu chez moi (Oh, joie !) et d'en lire sa plus grande oeuvre. Je lui répondis que je n'étais pas chrétienne ni croyante et que cela ne m'intéressait guère d'avoir une lecture orientée par quelqu'un de convaincu pour la simple et bonne raison que cela fausserait mon interprétation, préférant voir et comprendre par moi-même.

Nota Bene : je suis agnostique par conséquent sceptique ne pouvant ni confirmer ni infirmer telle ou telle hypothèse quant à la création du monde. Je respecte également les religions et leurs pratiquants dans la mesure où ces derniers sont réciproquement respecteux et tolérants.


Je m'avancerais sûrement sur une pente glissante si j'affirmais qu'elle en fut quelque part peinée. Néanmoins, certainement dans le désir de me diriger sur la "bonne" voie, elle m'interrogea sur comment je voyais alors l'avenir...

 

Je n'eus point le temps de répondre que je n'avais pas la prétention de voir l'avenir et que je préférais en revanche le construire ; nous fûmes interrompues avant par l'interphone lui-même.

 

Je ne saurais vous dire si elle crut être en présence d'une hérétique ingrate, les apparences sont parfois trompeuses mais les soupçons sont autorisés tant pour elle que pour moi-même. Cependant, je me pose ironiquement mais sincèrement la question : était-ce la manifestation d'une intervention Divine ?

 

Les voies du Seigneur sont impénétrables, dit-on...

 

By Kypic

 

 

La phrase de la fin par Saint Athanase :

"Un Dieu compréhensible ne serait pas un Dieu."


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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 04:30

Une communauté entière se retrouve aujourd'hui orpheline.

 

Hyjoo


Mélange de tristesse, de nostalgie mais aussi de fièreté d'avoir été de cette communauté si particulière.

Je rend hommage à ce village virtuel d'irréductibles fous gaulois qui fut le mien et celui de tant d'autres dont le portail se fermera définitivement prochainement.


 

J'y ai arpenté les sections, en ai modéré deux.

Mon plus bel investissement et ma plus belle collaboration.


 

Je me souviens encore très bien de mes balbutiements de modératrice avec mon collègue sur sa lune et notre Sempai. Puis les padawans devînrent grands, prirent le flambeau et enseignèrent à leur tour le pouvoir de la Force...

Je me souviens encore de ces longues discussions entre modérateurs : comment être de bons modérateurs sans être dictatoriaux.

Je me souviens encore de ces membres pénibles qui fichaient le bordel mais qui, au fond, aiment profondément Hyjoo, son équipe et ses membres.

Je me souviens de ces longues nuits à rédiger ce fichu Journal du Mangateux (à l'arrache et au dernier moment parce que c'est plus drôle) mais dont on pouvait être très fiers.

Je me souviens du concours de dessin.\o/

Je me souviens avoir mis des heures à corriger les posts des membres (au début en couleur et en gras - les membres râlaient et s'insurgeaient... que c'était long et fastidieux).

Je me souviens du concours de Miss Hyjoo. \o/



Je me souviens de tout ce que nous avons donné pour ce forum.

Je me souviendrais longtemps encore qu'il nous l'a toujours bien rendu.


 

Alors quel forum peut se vanter de rassembler tous ses membres, anciens, nouveaux, actifs, ombres, disparus revenus spécialement manifester leur tristesse commune de voir un petit bout de leur vie prendre fin ?

 

 

Le livre se referme sur sa dernière page.

Il nous faut en ouvrir un autre.

 

 

By Kypic

 

 

Le phrase de la fin par Charles Beaudelaire :

"Seule l'Histoire n'a pas de fin."

 

Je continuerai donc à conter mes aventures passées en cette merveilleuse contrée. Vale.

 


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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 11:47

Parfois, je me sens vraiment éloignée des attentes de la société...

 

Suite à une émission faisant état d'une augmentation de ce genre de sujet et puisque ce soir un autre épisode de Top Chef est diffusé, il m'a paru intéressant de se pencher sur leurs fourneaux et d'en profiter pour décortiquer ce phénomène.

Depuis un certain temps, voire quelques années, fleurissent les émissions télévisuelles et les articles/blogs sur la cuisine afin de montrer comment être fashion avec une toque et un tablier.

Dans ces interludes culinaires, on vous apprend à préparer des plats plus audacieux les uns que les autres pour épater la galerie.

Notre cher président devrait être aux anges, en voilà un domaine inutilement compétitif...

Oui !!! J'ai un énorme problème avec la compétition (ou compétitivité, appelez cela comme vous voudrez) mais j'ai des circonstances atténuantes : je suis Aïkidoka/Iaïdoka.

 

 

Soit, arrêtons les mauvaises langues...

Pourquoi ne pas faire comme tout le monde et proposer une recette de mon cru ?!

Alors le hérisson que je suis a décidé de mettre les pattes à la pâte et de vous expliquer comment vous concocter un bon repas peu onéreux en moins de 15 minutes.

 

Prenez une feuille, un crayon, et note z.

 

 

=> Vous prenez une casserole de taille moyenne.

=> Vous y versez de l'eau jsuqu'à la moitié environ que vous assaisonnez de sel et d'une pointe d'huile d'olive.

=> Vous faites revenir l'eau et quand elle sera en ébullition, vous y incorporerez les nouilles.

=> Surveillez bien la cuisson de l'eau, qu'elle n'ait pas un arrière goût de brûlé.

=> Une fois que l'eau sera bien absorbée par les nouilles, vous pouvez retirer l'excédent en utilisant une passoire.

=> Vous pourrez agrémenter le plat avec un peu de beurre ou de sauce tomate industrielle.

 

Voilà.

Le tour est joué, c'est prêt. :)

Vous pouvez faire la même chose avec du riz.

 

 

 

Tout ça pour dire qu'il est bien joli de faire rêver en exposant des concours où les candidats se déchainent dans leurs cuisines, armés d'ingrédients divers et de fours à la pointe de la technologie mais comment les gens normaux arrivent à s'identifier au travers de ces programmes qui prônent souvent une cuisine faussement simple et accessible ?

Mettons à part les supports plus artistiques, innovants ou humoristiques.

 

Rien que les ingrédients doivent valoir un mois de salaire pour la classe moyenne.

Je ne parle pas encore du matériel utilisé... Des robots qui râpent, découpent, mixent, montent les blancs d'oeufs en neige... Bientôt, ils faxeront en plus le gâteau du goûter encore chaud aux enfants directement à l'école.


 

Est-ce que vous vous êtes déjà imaginé, rentrant de votre journée de travail ou de recherche de travail, famille à charge ou chats à charge, installer un chronomètre : "allez, je me donne 1h30 pour préparer un repas gastronomique !" ? \o/

Soyez honnêtes... Vous êtes comme moi, devant votre frigo en vous demandant ce que vous allez bien pouvoir faire avec une tranche de poulet (parce que ça change du jambon et c'est moins cher), deux tomates, un fromage blanc et une compote de pomme en morceaux. Woah ! Deux oeufs, ce soir c'est omelette ! 

Certains diraient avec sarcasme qu'il faudrait faire les courses et ils n'auraient pas tort.

D'ailleurs, si ces mêmes personnes pouvaient me donner les fonds nécessaires pour remplir mon frigo, je leur témoignerai toute ma gratitude...

 

La question de l'identification est donc pertinente : ce n'est plus du rêve que les médias nous vendent, c'est un fantasme.

 

Toutefois, j'avoue être un tantinet de mauvaise foi dans cette affaire.

Il s'avère que je ne suis pas comme les gens "normaux" en la matière  : il me manque pratiquement deux sens.

Ayant un palais greffé et pas d'odorat, je n'ai donc que très peu de goût ne pouvant distinguer grossièrement que le sucré du salé et les textures des aliments. Dans ces conditions, vous comprendrez aisément que je ne puisse dissocier la terrine de lapin de la patée en terrine pour chat. 

 

Et comme tout célibataire qui se respecte : je me désaltère et me nourris directement à la source soit à la bouteille et dans le plat, le tout en me cultivant devant l'écran (habitude prise des années étudiantes lorsque la salle à manger et les cuisines étaient dans la même pièce que la chambrée) et n'ai point peur d'user de mes doigts fins pour pousser délicatement les aliments sur ma fourchette (procédé moins dispendieux que l'usage du pain).


Quant à recevoir chez soi comme on recevrait Madame la Marquise, je ne saurais l'affirmer à votre place mais je ne suis pas partisane d'un repas guindé bon chic bon genre entre amis. Que le repas soit mangeable et plus si affinités, certes, mais qu'il soit servi comme dans une réception d'ambassade, il y a des mondes à ne pas franchir afin de ne pas tomber dans un ridicule absurde.  

Sauf si vos amis sont des ambassadeurs auquel cas, au temps pour moi... "Nous n'avons pas les mêmes "valeurs"." :p


Quitte à être entre amis autour d'un repas, l'important est que l'instant soit convivial.

Le reste n'est que détail et sans grande importance finalement.

 

 

 

By Kypic

 

 

 

La phrase de la fin par Michel Eyquem de Montaigne :

" Je dis qu'il ne faut pas tant regarder ce qu'on mange qu'avec qui on mange... Il n'est point de si doux apprêts, pour moi, ni de sauce si appétissante, que celle qui se tire de la société."

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