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  • : L'épopée du valeureux Hérisson Boiteux
  • : La bataille faisait rage. L'ennemi, fourbe et vicieux, frappait sans relâche usant toutes les ruses qu'il connaissait mais le vaillant hérisson n'avait pas encore rendu son dernier souffle.
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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:49

J'utiliserai désormais volontairement ce titre pour toutes les anecdotes amusantes illustrant ce lieu commun tantôt vrai, tantôt faux...

 

Les faits remontent à quelques temps déjà.

Un midi, après avoir repu les morveux affamés, une adorable petite chipie - d'habitude collée à mes jambes - est assise sur le banc, lieu désigné de punition.

Intriguée bien que peu surprise de retrouver ainsi l'experte ès bétises, je m'approche, m'assieds à côté d'elle et lui demande quelle est donc la raison de sa présence en ce lieu.


"Oh mais je ne suis pas punie ! J'ai tout bêtement mal aux pieds..." Dit-elle avec un aplomb assuré.

Je ne suis pas née de la dernière pluie, je me doute que ce simulacre n'est sûrement qu'une tromperie mais décide ni de le relever, ni d'en connaître la raison ; occupée par d'autres bambins désireux de mon attention, je n'y prête donc pas plus d'intérêt.

Seulement, quelques minutes plus tard, ma collègue se dirige vers la canaille et lève sa punition, confirmant en une poignée de secondes mes soupçons et me laissant perplexe quant à la facilité déconcertante de la très jeune demoiselle à (me) mentir - aussi futile fut l'imposture.

 


Cette histoire n'aurait aucun intérêt si elle s'achevait ainsi.

La filouse, appuyée alors sur ses mains, se balance hors du banc et sautille vers ses camarades, contente d'être enfin libérée de sa prison. A mi-chemin, elle s'arrête soudainement, se tourne vers moi et m'avoue avec la même aisance déroutante en haussant avec exagération les épaules et en inclinant sa tête sur la droite :

"En fait, (légère pause) j'étais bien punie !"

Et se retourne sans demander son reste, sautillant de plus belle en direction de ses compagnons de jeu pour rattraper, avec insouciance, le temps perdu.

 

 


By Kypic.

 

 

La phrase de la fin par Marcel Aymé (Le Chemin Des Ecoliers) :

"[...] une certaine espèce de menteurs dont chaque mensonge est un enchaînement d'authentiques accès de sincérité."

 


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